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J’ai eu le grand plaisir d’échanger sur mon métier, mes habitudes alimentaires et ma vision du bio avec Gil-Antoine de Biovor !!
Biovor est un concept de circuit court entre producteurs et consommateurs.
Voici l’interview ci-dessous :
La sophrologie vous connaissez ? Vaguement, comme nous ! Nous avons rencontré Marie Gidon, thérapeute en sophro-analyse et sophrologue, qui a pris de son temps pour échanger avec nous autour de la sophrologie, de la paix intérieure mais aussi du rôle de l’alimentation dans notre bien-être personnel…
Bonjour Marie, tout d’abord qu’est-ce que la sophrologie ?
La sophrologie est une technique de détente et de relaxation. Mais attention, il ne faut pas confondre sophrologie et sophro-analyse…
La sophro-analyse est une thérapie psycho-corporelle. Concrètement j’allie des temps de parole comme en psychothérapie classique, et des temps de pratique corporelle comme la visualisation ou encore la méditation guidée.
Comment tu es arrivée à la sophro-analyse ?
J’ai commencé ma carrière professionnelle dans l’événementiel. Au fil de mon évolution dans ce milieu je me suis aperçue que je passais à côté de mes valeurs profondes. Je me suis alors concentrée sur mes vrais désirs et c’est tout naturellement que je suis orientée vers l’étude de la psyché humaine… Mais j’ai voulu poursuivre avec une formation de sophrologie à l’Institut Européen de Sophro-Analyse pour accompagner les gens qui veulent ressentir du bien-être, plus de paix intérieure, sans le désir de s’engager dans une thérapie.
Et puis la thérapie c’est très individuel… J’avais envie d’élargir mon champ d’action et d’intervenir également dans un cadre plus vaste : faire du groupe, aller sur le terrain, dans les entreprises. J’aimerais beaucoup intervenir aussi dans les hôpitaux… La formation de sophrologie que j’ai suivie est issue de la Sophro-Analyse. Ce n’est pas une formation de sophrologie classique, elle permet d’aller en profondeur vers nos émotions et notre intuition.
Pourquoi lier le verbal et le corporel ?
Dans un premier temps la parole permet de faire un point sur la situation que la personne exprime : verbaliser est indispensable… Mais très souvent le mental met des barrières de protection (plus ou moins inconscientes) pour éviter d’aller toucher là où ça fait mal et ainsi se sentir vulnérable. Pour gagner en efficacité, le verbal va être joint au physique : nous allons baisser le niveau du mental afin d’aller plus en profondeur dans notre être véritable. Nous y arrivons grâce à la respiration qui est la base de la détente.
Un travail pas facile…
L’objectif est d’arrêter de nous cacher derrière notre égo qui nous fait croire que nous nous sentons en sécurité alors que cette situation est illusoire, et d’aller creuser derrière pour voir quelle est la structure de notre personne, quels sont nos repères, nos croyances, nos illusions, nos projections et transferts…
L’idée c’est de savoir si les fondements de mon être, de ma personnalité, sont bons ou pas ?
Ce n’est pas une question de jugement, de bon ou de mauvais. L’idée est d’aller à la rencontre de notre être véritable, de nous alléger de nos peurs, croyances, projections et transferts qui nous empêchent d’être authentique avec nous-mêmes et par conséquent dans nos relations aux autres où nous leurs rejetons souvent la faute lors de conflits. L’objectif est de ressentir plus de bien-être dans notre vie, une meilleure acceptation de soi et par conséquent des autres. Ce changement, cette prise de conscience peut mettre du temps à se faire, cependant cela varie totalement d’une personne à l’autre.
Le chemin de la sophro-analyse est long et périlleux…
Non ce n’est pas périlleux ! Mais c’est un chemin à prendre, à entreprendre. Et une pratique régulière permet d’être plus en paix avec soi-même, d’avoir des relations apaisées avec les autres…. Cela permet de comprendre les difficultés que nous pouvons rencontrer, d’avancer dans notre développement personnel grâce à toutes les sphères de notre vie, y compris la sphère professionnelle
Tu pratiques également dans un milieu professionnel ?
Oui je travaille beaucoup avec les entreprises. Mais là, c’est de la sophrologie. Je cherche à favoriser le bien être du salarié, de la personne. Cet état de bien-être va permettre de lutter contre l’absentéisme ou encore le burn-out.
L’alimentation bio a-t-elle un rôle dans ce bien-être ?
L’alimentation bio a évidemment un rôle important… C’est même pour moi indissociable. Manger bio c’est être dans un mode de vie conscient de ce que l’on ingurgite, conscient que notre corps n’est pas qu’une machine qui doit être remplie.
Manger bio c’est une réponse au questionnement de comment et avec quoi remplir mon corps. Au-delà de cette alimentation pure, cette démarche implique que l’on prenne soin de son corps et donc on prend soin de soi dans notre globalité…
Nous sommes des êtres multidimensionnels : corps, âme, esprit. Ces dimensions sont indissociables. Si je prends soin de mon corps et que je mange bio je vais vouloir continuer à faire que je me sente bien. Manger bio est alors une action pour que mon esprit et mon âme soient heureux, que mon tout soit épanoui.
Tu fais la différence, ô combien fondamentale, entre le bio (label) et la bio (éthique)…
Je pense que le label permet aux gens de se guider de façon pratique dans les rayons du supermarché. Il permet aussi de différencier les agriculteurs, les producteurs qui font des efforts… Mais je pense qu’il est important de se détacher de l’étiquette : d’aller chez son maraîcher, savoir comment les produits sont cultivés, acheter de saison, acheter local pour limiter l’empreinte carbone, acheter en vrac plutôt qu’avec un sur-emballage… Et puis il y a aussi la cuisson qui est importante : privilégier un mode de cuisson bas pour préserver les nutriments.
Si tu pratiques un mode de vie bio au quotidien cela impacte ton alimentation mais aussi ta façon de t’habiller, de te déplacer…
Tu élargis !
Oui ! Parce que c’est un chemin : tu rentres par la nourriture et tu élargis petit à petit ce raisonnement de pensée. A ton corps, à ton mode de vie, à la planète… On cherche à mieux manger mais aussi moins manger. J’ai l’impression qu’avec l’actuelle exploitation de la planète, des animaux, des personnes : on arrive à un point de non-retour. Manger bio c’est manger en conscience de la planète.
Et toi, à titre personnel, tu manges bio ?
Personnellement, je ne mange pas de viande et, par convention sociale, je mange du poisson parfois, chez des amis ou au restaurant si je n’ai pas le choix. Chez moi en revanche, je mange une cuisine végétarienne.
J’ai aligné ma consommation alimentaire sur mon éthique.
A côté de mon alimentation, je fais du yoga. Le yoga et la sophrologie sont liés car tout est une histoire de respiration. J’organise par ailleurs des ateliers en co-animation avec une professeur.e de yoga pour allier ces deux belles disciplines. C’est en apprenant à te centrer et à respirer que tu vas pouvoir te renforcer et tenir les positions. La respiration permet de faire circuler l’énergie, l’air dans ton corps.
Merci pour ce conseil Marie. Et merci pour ces échanges !
Vous pouvez retrouver l’interview sur le site de Biovor.
Si la sophrologie ou la sophro-analyse sont des pratiques qui vous intéressent, je vous invite à me contacter.